LE COMITE D'ENTREPRISE
Comité
d'entreprise (CE): son rôle
-
Le
CE doit être informé et consulté
sur toutes les questions concernant l'organisation du
travail et la marche générale de l'entreprise,
sur toutes les questions concernant la formation professionnelle
(exécution du plan de formation de l'année
précédente et projet de plan pour l'année
à venir),
sur les projets d'évolution d'effectifs et chaque
année sur l'évolution de l'emploi et des
qualifications dans l'entreprise.
-
Le
CE doit donner son avis
Le CE doit donner un avis motivé sur l'égalité
professionnelle au sein de l'entreprise.
L'employeur soumet au CE pour avis un rapport écrit
sur la situation comparée des conditions générales
d'emploi et de formation des hommes et des femmes dans
l'entreprise (avec des indicateurs précis et
des éléments chiffrés). Les salariés
sont informés de cette analyse, par voie d'affichage
ou par tout autre moyen adapté.
-
Le
CE doit être informé et consulté
en cas de restructuration prévue, en cas de fusion,
modifications importantes des structures de production
de l'entreprise, cession et en cas de redressement et
de liquidation judiciaires, dès le début
des procédures de licenciements collectifs
de moins de 10 salariés sur 30 jours et sur les
projets de convention de conversion.
En
cas de licenciement de 10 salariés et plus sur
30 jours dans les entreprises de plus de 50 salariés,
le CE doit être informé et consulté
sur le projet de plan social (avec un expert-comptable
la première fois) lors de deux réunions
espacées de :
14 jours si les licenciements envisagés sont
inférieurs à 100,
21 jours s'ils sont entre 100 et 249
28 jours s'ils sont supérieurs à 250 salariés.
-
Le
CE doit être consulté
En cas d'introduction de nouvelles technologies susceptibles
d'avoir une incidence sur l'emploi, la qualification,
la formation et les conditions de travail, le CE doit
également être consulté.
-
Rôle
social et culturel du CE
Il gère librement les activités sociales
et culturelles de l'entreprise et participe à
la gestion des associations sportives ou culturelles.
-
Contrôle
Le comité d'entreprise contrôle la gestion
de certaines activités sociales et culturelles
débordant le cadre de l'entreprise:
mutuelles et caisse d'assurances sociales d'entreprise.
-
Contribution
patronale
Le comité d'entreprise perçoit une contribution
patronale pour financer la gestion des activités
sociales et culturelles.
-
L'employeur
doit communiquer au CE:
chaque trimestre, des informations sur la production,
les commandes, la situation financière et le
paiement des cotisations sociales,
chaque trimestre, dans les entreprises de plus de 300
salariés et chaque semestre dans les autres,
des informations sur l'organisation du travail, la situation
de l'emploi, le recours au travail précaire et
aux travailleurs mis à disposition.
chaque année, un rapport écrit sur les
bénéfices de l'entreprise, le chiffre
d'affaires, le montant des investissements ainsi que
les documents comptables établis,
s'il y a des actionnaires ou des associés, les
documents comptables et autres qui leur ont été
fournis,
un rapport sur les actions menées ou prévues
concernant les conditions de travail.
-
Entreprises
de plus de 300 salariés
L'employeur doit communiquer au CE, un bilan social
contenant des informations sur l'emploi, les rémunérations
et les charges sociales, les conditions d'hygiène
et de sécurité, les conditions de travail,
la formation et les relations professionnelles.
-
Conditions
d'emplois et de formations
L'employeur doit communiquer au CE, chaque année,
l'employeur soumet pour avis au CE (à défaut,
aux délégués du personnel) un rapport
écrit sur la situation comparée des conditions
générales d'emploi et de formation des
hommes et des femmes dans l'entreprise. Il comporte
une analyse sur la base d'indicateurs (avec éléments
chiffrés et éléments prenant en
compte la situation particulière de l'entreprise).
-
Egalité
professionnelle
Ce rapport permet d'apprécier la situation respective
des hommes et des femmes dans les domaines de l'embauche,
de la formation, de la promotion, de la qualification,
de la classification, des conditions de travail, de
la rémunération.
Il recense les mesures adoptées au cours de l'année
écoulée afin d'assurer l'égalité
professionnelle, et les objectifs et actions pour l'année
à venir.
-
L'employeur
doit communiquer au CE:
chaque année, un rapport fourni par l'organisme
assureur chargé de la prévoyance au bénéfice
des salariés de l'entreprise, un certain
nombre de documents concernant la formation professionnelle,
trois semaines avant chacun des deux réunions
annuelles obligatoires sur la formation.
Le
comité d'entreprise est doté de la personnalité
civile, et à ce titre, il peut:
intenter une action en justice,
passer des contrats,
acquérir et posséder des biens meubles
et immeubles,
accepter des dons et des legs.
-
Il
dispose :
d'un local aménagé,
d'un budget pour son fonctionnement égal à
0,2 % de la masse des salaires bruts,
dans certains cas, d'une contribution patronale aux
activités sociales et culturelles,
d'un crédit de 20 heures par mois pour chacun
de ses membres titulaires,
de la possibilité de faire appel à des
experts.
Le chef d'entreprise doit lui communiquer toutes les
informations nécessaires.
-
Organisation
interne du comité d'entreprise
Le comité d'entreprise désigne un secrétaire
et peut créer des commissions spécialisées
:
commission formation professionnelle et emploi (200
salariés et plus),
commission d'information et d'aide au logement (300
salariés et plus),
commission économique (1000 salariés et
plus).
Il peut aussi désigner des délégués
ou des représentants.
-
Réunions
du comité d'entreprise
Il se réunit au moins une fois par mois et l'ordre
du jour:
est arrêté conjointement par le chef d'entreprise
et le secrétaire,
doit contenir toutes les questions qui seront discutées
à la réunion,
doit être communiqué aux participants trois
jours avant la réunion.
En cas de carence du chef d'entreprise, l'inspecteur
du travail peut convoquer et présider le comité
à la demande de la moitié de ses membres
Participent aux réunions:
tous les membres du comité, suppléants
compris,
des personnes extérieures (médecins du
travail, expert-comptable).
Les questions portées à l'ordre du jour
font l'objet d'une discussion et d'un vote.
Les personnes qui ont voix consultative peuvent participer
aux discussions mais ne peuvent pas voter.
Le procès-verbal est obligatoire, il doit être
rédigé par le secrétaire et doit
consigner toutes les discussions et les votes.
Il doit être communiqué au chef d'entreprise
et laissé à la disposition de l'inspecteur
du travail.
Il peut être diffusé et affiché
dans l'entreprise si le comité le décide.
-
Constitution
d'un comité d'entreprise
Il est obligatoire dans les entreprises occupant au
moins 50 salariés dans les conditions du droit
privé.
Le comité d'entreprise comprend:
le chef d'entreprise ou son représentant,
des représentants du personnel élus par
les salariés,
un représentant syndical désigné
par chaque syndicat représentatif.
-
Les
élections sont organisées:
tous les deux ans,
en même temps que les élections des délégués
du personnel,
soit à l'initiative de l'employeur, soit à
la demande d'un salarié ou d'un syndicat.
-
Délégation
unique du personnel
Dans les entreprises de 50 à 199 employés,
il est possible de mettre en place une "délégation
unique du personnel".
Dans ce cas, les délégués du personnel
remplissent également les fonctions de représentants
du personnel au sein du comité d'entreprise.
Il n'y a donc pas d'élections spécifiques
au comité d'entreprise.
-
Pour
être électeur, vous devez:
avoir 16 ans révolus,
avoir au moins trois mois d'ancienneté,
ne pas être privé du droit de vote politique.
-
Pour
être éligible, vous devez:
avoir 18 ans révolus,
avoir au moins un an d'ancienneté dans l'entreprise,
ne pas être un parent proche du chef d'entreprise.
Election du comité d'entreprise
: procédure électorale
Avant
chaque élection, l'employeur doit simultanément:
informer le personnel de l'organisation des élections
en précisant la date du 1er tour de scrutin,
inviter les organisations syndicales représentatives
à établir leurs listes et à venir
négocier le protocole d'accord électoral.
Le
protocole d'accord électoral fixe:
les modalités pratique d'organisation du scrutin,
é ventuellement le nombre et la composition des
collèges,
la répartition du personnel entre les collèges,
la répartition des sièges de titulaires
et de suppléants entre les collèges.
-
Organisation du scrutin
L'employeur établit et publie la liste des électeurs.
Il assume la préparation matérielle du
scrutin: bulletins, urnes, isoloirs.
Procès-verbal de carence Si aucune liste n'est
constituée, l'employeur rédige un procès-verbal
de carence. Il transmet ce procès-verbal à
l'inspection du travail.
-
Le jour du scrutin
Les salariés votent sur leur lieu et temps de
travail. Des facilités doivent être accordées,
notamment aux travailleurs dispersés.
Le vote est secret: isoloirs, enveloppes anonymes.
Après clôture du bureau de vote, les membres
du bureau procèdent au dépouillement,
puis proclament les résultats et établissent
le procès-verbal.
Election
du comité d'entreprise : mode de scrutin
-
C'est
un scrutin de liste:
à deux tours (avec possibilité d'élection
dès le 1er tour),
avec représentation proportionnelle à
la plus forte moyenne.
Au 1er tour, seuls sont éligibles les candidats
présentés par les syndicats représentatifs.
-
Un
2e tour est nécessaire:
si les syndicats n'ont pas présenté de
candidats ou ont présenté des listes incomplètes,
ou si le quorum n'est pas atteint au 1er tour (le nombre
de votants n'est pas égal à la moitié
des électeurs inscrits).
Au 2e tour, les candidats ne sont pas nécessairement
présentés par un syndicat.
-
Attribution
des sièges
On établit le quotient électoral en divisant
le nombre de suffrages exprimés par le nombre
de sièges à pourvoir.
Exemple:
200 suffrages exprimés,
4 sièges,
quotient électoral = 50 (soit 200 divisé
par 4).
On divise le nombre de voix obtenues par chaque liste
par le quotient électoral.
Exemple:
liste A 103 voix = 2 sièges,
liste B 52 voix = 1 siège,
liste C 45 voix = 0 siège.
Si des sièges ne sont pas attribués à
l'issue de ce premier calcul, on procède à
une seconde répartition.
Pour
attribuer le dernier siège, on l'attribue fictivement
à chacune des
trois listes et on calcule la moyenne: Liste A = 103:(2+1)
= 34,3, Liste B = 52:(1+1) = 26,
Liste C = 45:(0+1) = 45.
La liste C obtient ainsi la plus forte moyenne et se
voit attribuer le dernier siège. Finalement la
liste A a 2 élus, la liste B 1 et la liste C
1.
Election
du comité d'entreprise : nombre d'élus du
personnel
Le
nombre de représentants du personnel au comité
d'entreprise dépend de la taille de l'entreprise
Entreprises
de plus de 50 à 1999 salariés
Taille
de l'entreprise |
élus
titulaires
|
élus
suppléants
|
50
à 74 salariés |
3
|
3
|
75
à 99 salariés |
4
|
4
|
100
à 399 salariés |
5
|
5
|
400
à 749 salariés |
6
|
6
|
750
à 999 salariés |
7
|
7
|
1000
à 1999 salariés |
8
|
8
|
Entreprises
de plus de 2 000 salariés
Taille
de l'entreprise
|
élus
titulaires
|
élus suppléants
|
2000
à 2999 salariés |
9
|
9
|
3000
à 3999 salariés |
10
|
10
|
4000
à 4999 salariés |
11
|
11
|
5000
à 7499 salariés |
12
|
12
|
7500
à 9999 salariés |
13
|
13
|
plus
de 10 000 salariés |
15
|
15
|
Dans
les entreprises de 50 à 199 salariés où
une "délégation unique du personnel"
a été mise en place, le nombre d'élus
est le suivant
Taille
de l'entreprise
|
élus
titulaires
|
élus suppléants
|
50
à 74 salariés |
3
|
3
|
75
à 99 salariés |
4
|
4
|
100
à 124 salariés |
5
|
5
|
125
à 149 salariés |
6
|
6
|
150
à 174 salariés |
7
|
7
|
175
à 199 salariés |
8
|
8
|
|
|
|

|
infos
: A venir
|
|
|
 |
|